JOUR 2 - LE 4 JUIN 2016 : NEW-YORK SUITE

Après une nuit plus que moyenne à cause du bruit qui n'arrête jamais, nous prenons notre petit-déjeuner, toujours aussi succulent, au même endroit qu'hier.

Ce jour, le programme est l'Empire State Building, un musée (on se sépare quelques heures car nous n'avons pas les mêmes envies), et du vélo dans Central Park.

En chemin, nous découvrons plusieurs quartiers de NY et passons au pied du Flatiron, le"fer à repasser".

Une base en forme de fer à repasser qu'il dut à son emplacement, dans la bande de terrain triangulaire délimitée par l'intersection sud de Broadway et de la 5e Avenue au niveau de la 23e rue : à son extrémité la plus étroite, l'immeuble ne mesure que deux mètres de large.
Contemplé de face et à une certaine distance, l'immeuble évoque plutôt la proue d'un navire remontant l'avenue. 
Le Fuller-Flatiron fut construit en 1902 par l'architecte de Chicago Daniel H. Burnham. C'est l'un des premiers buildings de cette époque à avoir été construit à partir d'une structure en acier. Lors de la construction, le public fut sceptique et nombreux furent ceux qui présagèrent qu'un immeuble d'une telle hauteur ne résisterait pas longtemps.Du haut de ses 88 mètres (290 pieds) pour vingt-et-un étages, il devint pourtant rapidement le symbole de l'ère naissante du gratte-ciel.Le plus haut de la ville lors de sa construction, le Flatiron fut bien vite dépassé par ses successeurs. Il n'en reste pas moins une remarquable composition architecturale et l'un des immeubles favoris des New-yorkais et des touristes.

Après 40 minutes de marche, nous arrivons à l'Empire State Building.

New York  à la verticale : A Manhattan, les gratte-ciel se multiplient mais ne se ressemblent pas : la liste des géants est importante et beaucoup valent le coup d’œil. Au milieu de ces tours vertigineuses, vous aurez sans doute l’impression d’être une fourmi…ou d’un new yorkais tout simplement !

Dominée par le One World Trade Center, Manhattan compte nombre de gratte-ciel à l’architecture remarquable et à la hauteur vertigineuse. On peut aller au sommet de quelques- uns d’entre eux pour se retrouver la tête dans les nuages, ou admirer d’en bas, les pieds sur terre. Ils sont de véritables symboles de Manhattan : à la fin du XIXè siècle, les premiers gratte-ciel sont érigés à NY et à Chicago. S’ensuivra par la suite une course folle entre les 2 villes, pour se targuer d’avoir le + haut building. Cette architecture est très caractéristique des villes américaines, et l’effet est très dépaysant : à côté, notre tour Montparnasse nationale fait pâle figure !

Bien qu'un peu dans la brume, la vue est superbe et impressionnante.

Les taxis ont la taille des voitures majorettes....

Le Chrysler Building, bien reconnaissable....

Le Flatiron vu d'en haut.....

L’Empire State Building : s’il ne fallait en citer qu’un, ce serait sans doute celui-ci. Merveille d’architecture, L’Empire State Building est resté pendant des décennies la tour la + haute du monde. Aujourd’hui, elle est la seconde de NY et toujours l’une des + hautes du monde. On la reconnaît immédiatement grâce à son architecture Art déco originale, mais aussi parce c’est un des monuments les + représentés par la culture populaire : King Kong l’a immortalisé en premier en grimpant à son sommet, et la plateforme du 86^ème étage y a vu des scènes très romantiques. Cary Grant et Deborah Kerr dans Love Affair, Tom Hanks et Meg Ryan dans Nuits blanches à Seattle, plus récemment dans Gossip Girl : c’est le rendez-vous des amoureux. On peut accéder au 76^ème étage et voir un magnifique panorama sur la ville. Le 102^ème étage a été rouvert en 2005. Il est cependant fermé quand il y a une trop forte affluence, ou que la météo ne le permet pas. L’immense antenne qui surplombe l’édifice a aussi son utilité, puisque c’est elle qui transmet les programmes de télévision. Il est de tradition d’illuminer le sommet de l’Empire State Building de couleurs différentes, suivant les événements. Lors de la tragédie qui a frappé la France le 7 janvier 2015 ou le 13 Novembre 2015, il était bleu, blanc et  rouge.

 Nous accédons au 77 étage très rapidement par ascenceur et sans faire la queue, qui a cas d'affluence peut durer plusieurs heures. Nous montons les 6 derniers étages à pied avec Véro, car elle est claustro.Nos efforts sont récompensés par une vue à 360 degrés.

Nous repartons toujours à pied, pour visiter le Métropolitan Museum of Art (le MET). Véro et Eric sont allés eux, au MOMA, mais l'art moderne n'étant pas notre tasse de thé, nous nous sommes séparés quelques heures pour découvrir ces deux grands musées selon nos envies respectives.

En chemin, nous passons dans le quartier de Rockefeller Center, où nous reviendrons plus tard et passons devant le building de Donald Trump, qui sera peut-être le futur président des USdevant Hilary Clinton.

Surnommé le “Met”, cet immense musée est aussi l’un des + prestigieux du pays, voire du monde entier. Créé en 1870 par de riches mécènes américains, il s’est considérablement agrandi et enrichi pendant la seconde guerre mondiale. Il conserve aujourd’hui des trésors des 4 coins de la planète et se distingue par sa forte politique culturelle d’acquisitions. Ce sont plus de 2 millions d’objets retraçant près de 5000 ans d’histoire mondiale qui se trouve entre ces murs. Le bâtiment lui-même mérite le détour : son architecture variée fait écho aux agrandissements successifs et aux changements de mode. La structure néo-gothique et son fameux cloisters accueillent évidemment les œuvres médiévales tandis que la façade beaux-arts abrite les + belles pièces du XVIII ème siècle. Le Met est bien + grand que le Louvre, il faudrait donc plus d’une journée pour parcourir ses nombreuses salles réparties en 19 sections ! Aux classiques collections de peinture européennes et d’antiquités gréco-romaine et égyptienne viennent s’ajouter les arts des autres continents et cultures (Afrique, Océanie, Asie, Islam) mais aussi la photographie, le dessin, les arts décoratifs, les vêtements et la musique, sans oublier l’art moderne. Ces fantastiques collections sont enrichies par des expositions temporaires remarquables. Tous les ans, se sont + de 6 millions de curieux qui viennent arpenter les couloirs du Met. A découvrir absolument lors d’une visite entre avril et octobre : le grand jardin aménagé sur le toit, d’où l’on peut admirer Central Park et toute la ville de NY à l’horizon.

Nous découvrons de magnifiques pièces d'art byzantin, des sculptures, une collection de Fabergé, etc.....et nous ne voyons pas le temps passé.

Après plus de 3 heures de visite, nous sommes obligés de partir pour rejoindre notre point de rendez-vous pour faire du vélo dans Central Park.

Par bonheur, le temps qu'on était au musée, le ciel s'est complètement nettoyé et il faut désormais très beau.

Central Park est un espace vert artificiel entièrement aménagé par l’homme. L’un des rares endroits de NY où l’on peut marcher sur la terre et non du bitume. Au départ, c’était un terrain vague, et dès 1844, un journaliste du NY Post, William Cullen Bryant, eut l’idée de faire campagne pour l’aménager.  La décision fut prise par l’assemblée  de l’état de NY le 21 juillet 1853 et les travaux débitèrent en 1857 pour s’achever 16 ans + tard. Plus de 4 millions de mètres cubes de terre et de pierres ont été remués et 500 000 arbres ont été plantés pour aménager ce parc de 340 ha. Frédéric Law Olmsted et Calvert Vaux, les fameux architectes paysagistes, voulaient le + grand contraste entre Central Park et les rues, les magasins et les immeubles avoisinants (côté ouest, les stars du show-biz, côté est, les riches banquiers). Les architectes souhaitaient aussi que tout le monde puisse venir là facilement dans sa journée de boulot, au milieu des écureuils, ou pour la pause déjeuner(les businessmen qui pique-niquent en cravate sont toujours au rendez-vous). Avec plus de 20 millions de visiteurs par an, c’est un pari totalement réussi !

De nos jours, il est difficile d’imaginer que l’endroit où se trouve le parc le + célèbre du monde, fut un jour une zone de marécages et d’élevages de porcs. Conçu au XIXè siècle pour rivaliser avec les grandes plaines engazonnées de Londres et les parcs de Paris, et pour inviter tous les New-yorkais, riches comme pauvres, à la détente, on peut dire que Central Park a réussi son pari. Sur + de 350 hectares, Central Park invite à la flânerie à travers des zones boisées, des collines et des vallons agrémentés de rochers escarpés, le long des lacs et des plans d’eau, ou sur des avenues de verdure et des prairies soigneusement entretenues. La piste qui longe le plus vaste lac de Central Park, Jacqueline Kennedy Reservoir, est très prisée des promeneurs et des joggers : elle offre une vue exceptionnelle sur la 5^e avenue. Entouré des très chics quartiers de l’Upper East Side et de l’Upper West Side, donnant ainsi vue sur les gratte-ciel de Manhattan, le parc est paradoxalement un endroit destiné à protéger la vie sauvage. Il s’agit même d’un véritable sanctuaire pour les oiseaux migrateurs.

Le réservoir Jacqueline Kennedy Onassis est un plan d'eau de 43ha qui couvre environ 1/8 du parc. Sa fonction d'origine était d'approvisionner la ville en eau potable. Aujourd'hui, c'est l'endroit idéal pour observer les oiseaux aquatiques.

Le Belvedere Castle, est une sorte de mini château écossais. On y trouve un visitor center. Pas une réussite architecturale, mais de sa terrasse, joli point de vue sur le parc, le lac des tortues et les immeubles de West Side.

Bethesda Terrace est  le centre du parc. Dessinée par Calvert Vaux en surplomb du lac, dans un style au classicisme contrastant avec l'esprit rustique qui prévaut dans l'ensemble du parc. Au milieu de cette vaste place, la fontaine "Angel of the Water", oeuvre d'Emma Stebbins, l'une des 48 fontaines ou sculptures que compte le Central Park.

Notre équipe de sportifs.....

Dans la folie de NY, cet océan de verdure est une promenade à ne pas manquer. Le dimanche, les américains à vélo ou à rollers envahissent Central Park. Plein d’activités sportives dans l’enceinte du parc : tennis, natation, base-ball, bowling, bowling sur gazon, escalade, handball, patin à glace en hiver, rollers, skateboard, pêche….

The Great Lawn est Un autre lieu de culture, avec cette "grande pelouse" où le New York Philarmonic Orchestra donne des concerts gratuits en été. Cent mille personnes peuvent s'y rencontrer. La musique classique n'a cependant pas l'exclusivité de l'emplacement. Des évènements majeurs de la culture pop-rock se sont déroulés ici, comme le fameux concert de Simon & Garfunkel à Central Park. 

C'est le week-end et il y a du monde partout. On croise quantité de familles à pied, en roller, à vélo, en joggeur...Les pelouses sont envahies par des gens qui pique-nique, jouent au ballon, bouqinent, font la sieste.... et d'un coup, une chose me surprend : miracle pas de papier au sol, pas de canettes, pas de poubelles qui débordent, pas de mégots écrasés, tout est clean et tout le monde respecte......chapeau bas pour les américains. C'est pas demain qu'on verra une chose pareille à Paris ou à Toulouse, dans un parc aussi grand....on entend les oiseaux et on voit des écureuils et tout est propre.

On s'arrête quelques instants à Strawberry Fields, monument à la mémoire de John Lennon. 

Un grand cercle de mosaïque italienne, très sobre, où les passants viennent déposer une rose en mémoire de l'auteur d'Imagine, assassiné en 1980 à quelques pas de là devant l'immeuble Dakota. Yoko Ono finance l'entretien de ce Jardin de la Paix.

Après un petit pot pour nous récompenser de nos efforts, nouys rentrons par le métro car nous en avons plein les gens.Parcours de ce jour, plus de 23 km.

Nous n'avons pas le courage de ressortir pour faire l'Empire State Building de nuit. Nous sommes fourbus et espérons passés enfin une nuit réparatrice.