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escapade à New-York et côte est américaine

escapade à New-York et côte est américaine
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7 août 2016

JOUR 15 A JOUR 17 : DU 17 AU 19 JUIN 2016 - WASHINGTON

Peu de villes à travers le monde et l’histoire ont eu cette chance d’être destinées à servir de réceptacle au pouvoir d’une nation, voire au destin d’un empire. Et encore moins ont eu le privilège de conserver une vocation à l’exclusion de tout autre. Or, justement, Washington n’a jamais servi d’autres desseins que celui d’être la capitale des Etats-Unis d’Amérique.

A l’origine, on avait réservé à la ville de Washington – laquelle porte le nom du premier président des EU – un carré de 16 km de côté s’étendant de part et d’autre du fleuve Potomac, qui se jette dans la baie de Chesapeake, sur l’océan Atlantique. Ce carré, le district fédéral de Columbia, a depuis été amputé, mais le reste représente tout de même une superficie de 175 km2.

Le plan de la ville de Washington est l’œuvre d’un architecte et urbaniste français, Pierre Charles L’Enfant, qui a imaginé un damier où la majeure partie des voies de communication seraient parallèles ou perpendiculaires, avec des avenues larges de 50m traversant obliquement la ville. A l’endroit où ces avenues s’entrecoupent, souvent sur une hauteur, une place circulaire a été prévue pour mettre en valeur un monument. L’Enfant est ainsi parvenu à dégager des perspectives spectaculaires.

Aujourd’hui + de 640 000 washingtonians vivent dans le district de Columbia, qui correspond à la seule ville de Washington. Dès le printemps, la capitaledu pays attire une foule de visiteurs avec ses milliers de cerisiers en fleurs, don du Japon,  et en accueille plusieurs millions tout au long de la belle saison.

Washington au printemps Photo stock libre - Public Domain Pictures

 Le printemps est là, découvrez sa floraison en photos - Blog PixopolitanWashington est avant tout la capitale des EU c’est là que l’avenir du monde se joue. Mais c’est bien plus que ça ! C’est une ville qui regorge de trésors, aussi bien des monuments et des mémoriaux que des musées. La richesse culturelle de la ville est vraiment impressionnante (et en + tout est gratuit).

Washington n’est peut-être pas la ville à visiter pour un premier voyage aux USA, car elle n’est pas aussi excentrique et gigantesque que NY ou LV, mais une petite halte de quelques jours vous permettra de découvrir une capitale historique « européenne » à la sauce américaine (gentillesse des locaux, gigantisme des musées  et des bâtiments, organisation parfaite…).

La ville de Washington se situe sur la côte est des EU, à 200 miles au sud-ouest de NY. La ville dispose d’un réseau de transports en commun rapide (aux heures de pointe, un métro toutes les minutes) et efficace. Il y a aussi beaucoup de parkings gratuits ou payants dans le centre.

 

Ce matin, nous nous rendons au centre de Washington pour rendre notre voiture puisque nous pouvons désormais nous en passer pour faire nos visites en ville. Nous galèrons un peu pour trouver l'endroit de restitution de notre véhicule, car il n'y a pas de panneau explicatif alors qu'habituellement tout est bien indiqué. Eric, descendu de la voiture, va demandé des renseignements et trouve l'endroit caché derrière la gare de Washington. Après les formalités d'usage, assez rapides, nous sommes libres pour nos visites de Washington. 

Nous jetons un petit coup d'oeil à la gare et au monument qui y fait face.

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Nous nous baladons au hasard des rues pour faire connaissance avec cette ville, beaucoup plus aérée que NY et où surtout les tours sont beaucoup moins hautes. Cela donne dans certains quartiers des airs de grosse bourgade de province. Pas de stress, de grands espaces verts.

 

 

 

 

Le 18 septembre 1793, le président George Washington posa la première pierre d'un  premier édifice qui fut incendié en 1814 par les Anglais. En 1827, la partie centrale à coupole aplatie fut reconstruite d'après les plans de William Thornton. En 1857 furent achevées, dans leur état actuel, les deux ailes et, en 1863, l’actuelle coupole. La construction du Capitole fut confiée aux architectes Benjamin H.Latrobe, Charles Bulfinch et Thomas U.Walter. 

Sur la colline de Capitol Hill (30 m d‘altitude), entre Independance Avenue et Constitution Avenue, s'élève l'United States Capitol, un ensemble architectural impressionnant, long de  229 m et large de 107 m. Le Capitole se situe au milieu d'un parc 110 hectares dessiné dans les années 1880 par l’architecte Frederick Law Olmstead à qui l’on doit aussi Central Park à New York).

De style néo-classique corinthien, il est dominé en sa partie centrale par un dôme d‘un diamètre de 30 mètres, haut de 88 mètres en son sommet, inspiré de celui des Invalides à Paris. Il est surmonté d’une statue en bronze de la déesse grecque Perséphone, haute de 6 m, due à Th.Crawford. 

Le bâtiment servit de modèle pour la construction de nombreux capitoles dans les capitales des Etats.

Le Capitole, siège du pouvoir législatif des Etats-Unis, se compose du Sénat (aile nord, donc à gauche en regardant la façade), dit Chambre Haute, où siègent 100 sénateurs, et de la Chambre des Représentants (aile sud), dite Chambre Basse, où siègent 435 députés.

 

 

 

 

 

 

 

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7 août 2016

JOUR 14 - LE 16 JUIN 2016 - COLONIAL WILLIAMSBURG - ARLINGTON

Ce jour, nous prenons la route avec une étape qui nous conduit vers l'étape ultime de notre périple.

Nous arrivons à Arlington en milieu d'après-midi. Après avoir pris nos chambres au Days-Inn, nous décidons de partir découvrir le cimetière d'Arlington.

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Vue sur Washington depuis l'entrée du cimetière d'Arlington.

 

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De l’autre côté du Potomac, face au Lincoln Memorial, le cimetière national d’Arlington est un lieu de mémoire cher au cœur des Américains. Dans le sol de cette verte colline reposent les héros, célèbres ou anonymes, des différents conflits que connurent les Etats-Unis depuis la Guerre de Sécession.

Face à  Washington, sur la rive droite de la rivière Potomac, franchie ici par six ponts, se trouve Arlington County. Le comté était rattaché au District of Columbia avant d’être rendu, en 1846, à l'Etat de Virginie qui en avait fait don à l'Union. Le principal  point d’intérêt en est Arlington National Cemetery installé durant la Guerre de Sécession, en 1864, sur une colline dominant la rive du Potomac. C’est le plus important et le plus grand cimetière militaire américain.

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Par l'Arlington .Memorial Bridge, on arrive à Columbia Island, une île allongée dans la Potomac River, et de là, par la large Avenue of the Heroes à l'Arlington Memorial Gateway, l'entrée principale du cimetière où reposent  jusqu'à présent plus de cent soixante mille soldats et serviteurs de l'Etat, parmi lesquels plusieurs centaines de généraux et deux Présidents. 

Le cimetière, très étendu (2,5 km²), est traversé par de nombreuses routes entre lesquelles se trouvent des espaces verts vallonnés. 

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Sont enterrés au cimetière d’Arlington des soldats victimes de tous les conflits dans lesquels les Etats-Unis ont été impliqués, depuis la Guerre Civle jusqu’aux conflits en Afghanistan et en Irak. Les tombes son matérialisées par des pierres de marbre blanc au format standardisé. Des monuments peuvent être érigés sur les tombes d'officiers.

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Parmi les 70 sections que compte le cimetière, certaines sont réservées à des groupes particuliers, tels que les infirmières de guerre, les soldats confédérés ou les anciens esclaves, au nombre de 3 800, dans la section 27.

 Arlington Memorial Amphitheater

Dans la partie sud du cimetière se trouve sur une hauteur l'Arlington Memorial Amphitheater, un espace en plein air, doté de cinq mille places (dont 1500 places assises), destiné aux cérémonies du souvenir (Memorial day, Veterans day) ou aux funérailles. Décidé en 1913 par le Congrès pour honorer les soldats américains il fut construit à partir de 1915, apès que le Président Woodrow Wilson en ait posé la première pierre. Construit en marbre du Vermont, l’amphithéâtre est composé d’une colonnade recouverte d’un toit et d’un dais de marbre appelé le « rostrum ».

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Tombe du Soldat Inconnu

A proximité de l’Amphitheater, sur une colline dominant Washington, se trouve la tombe du Soldat inconnu (ou Tomb of the Unknowns). Dans cette volumineuse sépulture en marbre du Colorado sont enterrés plusieurs soldats dont l’identité n’est pas connue, ayant participé à différents conflits : Première guerre mondiale, Seconde guerre mondiale, Guerre de Corée, Guerre du Vietnam.

 

Non loin de l'Amphithéâtre, à l'ouest, un monument aux 266 marins morts dans l’explosion du navire de guerre Maine, en 1898 dans le port de La Havane à Cuba. Sur une crypte est dressée la partie basse du mat du navire.

A peu près à même hauteur, près de la limite ouest du cimetière, le Confederate Memorial, un monument à la gloire des combattants sudistes de la Guerre civile (de M.Ezekiel; 1914).

 

Arlington House

Dans la moitié nord du cimetière, également sur une hauteur s'élevant de soixante mètres au-dessus de la Potomac River, avec une belle vue sur Washington, et dans le prolongement de l'Arlington Memorial Bridge, la Custis-Lee-Mansion, connue primitivement sous le nom d'Arlington House. Ce fut la maison de campagne de George Washington  Parke Custis (un fils adoptif de G. Washington) élevée sur la propriété des Curtis, agrandie plus tard, ornée d'un portique à six colonnes. Vers 1830-1840, elle fut une des propriétés les plus connues de la région de Washington. Par mariage, elle passa au général sudiste Robert E.Lee, fut confisquée durant la Guerre civile par les gouvernements de l'Union, mais dut être rendue en 1882 à la famille qui décida plus tard de la céder au gouvernement fédéral pour perpétuer le souvenir du Général Lee. 

Devant la maison, la tombe de celui qui traça le plan de Washington, Pierre Charles l'Enfant (1754-1825), transplantée ici  en 1908. Sur la pierre tombale en forme de table, l'esquisse célèbre du plan de la ville.

 

Tombe de John Fitzgerald Kennedy

Non loin de Custis-Lee Mansion, à l'Est, le tombeau érigé de 1964 à 1967 d'après John C.Warnecke pour John Fitzgerald Kennedy, 35e Président des Etats-Unis, né en 1917 et assassiné le 22 novembre 1963 à Dallas (Texas) dans des conditions encore mal élucidées. Un chemin d'accès circulaire conduit sur la colline à une plateforme elliptique panoramique (sur les murs lisses, en granit, des paroles prononcées par le Président), avec sur le côté le tombeau proprement dit. Le centre est occupé par une flamme dans un bassin de bronze à trois branches sur un petit socle en marbre; devant, la simple plaque en ardoise avec le nom du défunt et les dates de naissance et de mort. Des deux côtés, les plaques de deux de ses enfants. Autour des tombes, un rectangle d'allées. Tout près, au sud-ouest, à l'écart, la tombe du frère du Président, Robert Kennedy, né en 1925, assassiné au printemps de 1968 à Los Angeles.

 

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Non loin de l'Arlington Memorial Gateway, au nord-ouest, la tombe du vingt-septième Président des USA, William Howard Taft (1857-1930).

 Sur l'étroite bordure nord du cimetière, Netherlands Carillon, une tour qui supporte un carillon symbolisant l'amitié américano-néerlandaise.

 

Iwo Jima Memorial 

Au nord, en dehors de l'Arlington Memorial Cemetery, l'Iwo Jima Memorial appelé aussi United States Marine Corps War Memorial, un monument imposant à la gloire des marins morts pour les USA. Il représente six soldats de la marine en train de hisser de nouveau le pavillon américain le 23 février 1945 sur le mont Suribachi, dans la petite île japonaise d'Iwo Jima. Le groupe en bronze exécuté par Felix de Weldon d'après une photographie de presse est le plus important réalisé d'un seul bloc. Les personnages ont 9,70 m de haut; l'ensemble fut érigé ici en 1954.

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17 juillet 2016

JOUR 13 - LE 15 JUIN 2016 - ILE OCRACOKE - WILLIAMSBURG COLONIAL

Ce matin, nous reprenons le ferry pour Cape Hatteras. Le trajet gratuit, se fait en 45 minutes. Nous continuons la seule route existante, le Hwy 12 en direction de Virginia Beach (halte que noys avons volontairement zappé au profit d'une journée supplémentaire sur l'île d'Ocracoke).

Du coup, la route sera plus longue aujourd'hui. Nous arrivons à Williamsburg en mileu d'après-midi et nous rendons de suite au site Williamsburg Colonial.

De 1699, date de sa fondation, à 1780, Williamsburg fut la plus ancienne, la plus importante et la plus vaste des colonies britanniques en Amérique du Nord. Le visiteur s'y promène aujourd'hui au cœur d' un environnement recréant la vie d'une implantation coloniale sur le continent américain au 18e siècle.
Le 13 mai 1607, les premiers colons britanniques débarquent sur les côtes de l'actuelle Virginie et installent des campements sommaires en bordure d'une large embouchure fluviale qu'ils baptiseront James River. Ils sont rapidement rejoints par d'autres groupes d'immigrants et, dès 1630, la côte sud de la Péninsule de Virginie est déjà largement peuplée.
Les nouvelles terres n'étaient pas vierges de toute présence humaine : les indiens Powhatan,  qui occupaient la région, durent de replier vers le nord de la péninsule, tandis que les colons se maintinrent par sécurité en bordure de la rivière, seule échappatoire possible en cas d'attaque, et s'entourèrent de hautes palissades.A partir de 1699, Williamsburg se maintint comme capitale de la plus ancienne, plus grande et plus peuplée des colonies britanniques d'Amérique du Nord, jusqu'à ce qu'en 1780, sous l'influence de Thomas Jefferson, la plus grande et plus peuplée Richmond soit finalement choisie comme capitale de la "Colony and Dominion of Virginia".Durant cette période d'un peu plus de huit décennies, Williamsburg eut une importance politique de premier ordre à une époque où les idées nouvelles étaient en train de prendre forme. Ses rues, maisons, tavernes et édifices publics résonnent encore des pas des hommes politiques et patriotes qui portèrent les notions de liberté, d'indépendance et de bonheur individuel, et influencèrent l'Amérique et le monde entier sur la voie de la Démocratie : George Washington, Thomas Jefferson, Patrick Henry ou George Mason.

La capitale transférée à Richmond, Williamsburg devint un tranquille bourg de province se dépeuplant peu à  peu. Ce n'est qu'en 1926 que le recteur de la paroisse de Jamestown, inquiet d'assister à la lente décrépitude de ce qui fut une capitale historique, contacta John D. Rockefeller pour lui proposer de s'associer à une rénovation du village colonial d'autrefois. Rockefeller soutint ainsi la rénovation de Williamsburg, jusqu'à sa mort en 1960.

La capitale restaurée de la + grande colonie anglaise du Nouveau Monde est un incontournable. Il s’agit d’un musée d’histoire où l’on vit, respire et travaille dans l’atmosphère authentique des années 1700.

Le Williamsburg colonial que l'on visite aujourd'hui permet de découvrit 88 édifices rénovés, ainsi que d'autres, reconstruits à partir de documents d'époque. Dans ces bâtiments le visiteur découvrira des échoppes d'artisans, des maisons particulières transformées en musées, des jardins, des bâtiments public, parmi lesquels la Raleigh Tavern restaurée en 1932. Quelque 70 métiers sont présentés le long de la rue principale, par des artisans qui vivent sur le site, pratiquent leur spécialité ainsi qu'elle s'exerçait au 18e siècle et initient même le public à leur artisanat : forgeron, imprimeur, tailleur, charpentier, maçon, jardinier, orfèvre, perruquier, chocolatier, brasseur, cordonnier, menuisier… Le plus grand musée vivant des Etats-Unis.

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Quelque soit le lieu, la nature n'est jamais loin : un cardinal.

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15 juillet 2016

JOUR 12 - LE 14 JUIN 2016 - OCRACOKE ISLAND

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Dans l'île, la seule route, la 12, mène au village. En chemin, il faut prendre un instant pour escalader l'imposante dune et toucher la mer. Cette impression d'être seul au monde caractérise les plages souvent désertes des Outer Banks. L'océan est toujours accessible et on ne doit surtout pas s'en priver.

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Nous passons une excellente journée de détente et de baignade où l'eau est à une température idéale.

 

15 juillet 2016

JOUR 11 - LE 13 JUIN 2016 - WILMINGTON - CEDAR ISLAND - OCRACOKE ISLAND

La côte de la Caroline du Nord est formée d’îles-barrières battues par les vents, de beaux villages coloniaux jadis fréquentés par les pirates, des stations balnéaires décontractées où abondent petits glaciers locaux et motels tranquilles….La côte de la Caroline du Nord relativement peu construite, est agréablement dépourvue de villes touristiques avec d’immenses centres commerciaux. De sorte que même les plages les + prisées des vacanciers conservent une atmosphère paisible.

Si vous êtes en quête de solitude, mettez le cap sur les Outer Banks, où les pêcheurs continuent de vivre de la pêche à la crevette, et où les habitants les + âgés parlent un anglais teinté d’un accent de terroir so british.

Les Outer Banks, ces fragiles rubans de sable, qui suivent le tracé de la côte sur 160km, sont séparés du continent par divers détroits et bras d’eau. Du nord au sud, les îles barrières de Bodie, Roanoke, Hatteras et Ocracoke, pour l’essentiel de larges bancs de sable, sont reliées par des ponts et des ferries. A l’extrême nord, les villages de Corolla, Duck et Southern Shores, anciens domaines de chasse au canard pour les fortunés du nord-est, sont paisibles et cossus. Roanoke Island, à l’ouest de Bodie Island, se distingue par ses nombreux édifices coloniaux et la pittoresque ville de Manteo, en bord de mer. Plus au sud, le littoral protégé de Hatteras Island, beau paysage sauvage, comporte quelques minuscules villages. A l’extrémité sud des Outer Banks, sur Ocracoke Island, uniquement accessible en ferry, les chevaux sauvages s’ébattent en liberté.

Le parcours sinueux de la Hwy 12, qui relie entre eux la plupart des Outer Banks, est un trajet aussi mythique que les grandes routes américaines, qu’on l’effectue dans la solitude désolée de l’hiver ou sous le soleil estival. Ce surnom de « côte de cristal » donné au secteur sud des Outer Banks est surtout un slogan touristique. Moins accidentées que les plages du Nord, ces côtes comportent quelques villes historiques, des îles peu peuplées, et des plages pour les vacances.

Nous prenons le ferry à Cedar Island pour rejoindre Ocracoke (cela nous évite un détour de 120km, bien vu Eric!). Après 2h30 de bateau et 15$ pour la voiture et 4 personnes, on rejoint l'île d'Ocracoke, peuplée d'à peine 700 habitants.

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Nous prenons possession de notre location et décidons de faire un tour pour découvrir ce petit paradis au milieu de l'océan.

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Nous logeons au Silver Lake Motel, situé au coeur d'Ocracoke. Ce bijou de gîte offre des chambres avec une vue magnifique sur le Silver Lake et sa marina. De notre balcon avec hamac et fauteuils, nous aurons le spectacle d'un magnifique coucher de soleil.

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De l'autre côté de la rue, le Jolly Roger est un petit bistrot avec terrasse, où nous avalons une salade pour caler notre estomac en attendant ce soir (à l'heure du déjeuner, on était sur le bateau, mais il n'y avait rien pour se restaurer). Le nom du resto est aussi celui que l'on donnait au légendaire drapeau de ces brigands des mers. C'est d'ailleurs ici, dans l'île d'Ocracoke, qu'est mort le pirate Barbe Noire en 1718.

Cette île est un vrai paradis pour beaucoup d'oiseaux.

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Une pause au légendaire Howard's Pub est incontournable. La sélection de 200 bières importées et l'interminable liste de cocktails justifient l'arrêt dans cette véritable institution .

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Nous nous sentons tellement bien et il fait si beau que nous décidons de façon collégiale de rester une journée supplémentaire pour se faire une pause en bord de mer plutôt que de rejoindre Virginia Beach.Par bonheur, c'est possible au niveau de la location, alors demain, ce sera baignade....et pousuite de la découverte de l'île mais aussi grasse matinée car nous n'aurons aucune obligation d'horaire. Eric et Véro seront contents de faire une halte dans le planning de la famille Richert.

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14 juillet 2016

JOUR 10 - LE 12 JUIN 2016 - RICHMOND (VIRGINIE) - WILMINGTON (CAROLINE DU NORD)

Aujourd'hui, cap au sud avec 422km pour rejoindre la Caroline du Nord et plus exactement Wilmington et la côte est américaine, qui sera désormais notre fil d'ariane jusqu'à Washington.

La route est bonne mais monotone. Heureusement notre véhicule est confortable.

La Caroline du Nord, avec ses paysages montagneux, ses plages de sable blanc et ses villes lumineuses, révèle une vraie beauté cinématographique. Entre sommets verdoyants et cascades impressionnantes, les visiteurs trouveront en Caroline du Nord un large choix d’activités de plein air mais également des demeures luxueuses. Charlotte et Raleigh font partie des villes dynamiques et novatrices. Elles sont urbaines et dynamiques : boutiques branchées, restaurant gastronomiques. Préparez vos appareils photos pour immortaliser les paysages côtiers : levers du soleil, phares pittoresques, dunes de sable blanc géantes, balades au bord de la mer. Les voyageurs qui tombent amoureux de la Caroline du Nord ont un point commun avec les réalisateurs qui ont intégré ces paysages dans des films tels que « hunger games », « iron man 3 », « homeland » et « révolution ».

Deuxième territoire américain colonisé par les Britanniques après la Virginie, la Caroline du Nord, a le mérite d’avoir été l’une des Treize colonies dont sont issues les Etats-Unis – en fait, la Caroline du Nord et la Caroline du Sud ont formé une seule colonie jusqu’en 1729. Le nom de « Carolina », tiré du latin, fut donné à l’Etat en l’honneur du roi Charles IX de France, qui y envoya Jean Ribault en 1562, puis des rois Charles Ier et Charles II d’Angleterre, lequel concéda les terres un siècle plus tard.

 

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L’un des 10 Etats les plus peuplés de l’Union, avec plus de 9 600 000 north-carolinians, la Caroline du Nord a pour métropole Charlotte, à la frontière de la Caroline du Sud et comme capitale Raleigh, au centre de l’Etat. Elle jouit désormais d’une grande renommée pour son art de vivre, grâce à ses universités de recherche, à ses superbes musées, à sa scène culturelle diversifiée, à sa gastronomie relevée, à son extraordinaire nature et, bien sûr, à ses habitants accueillants.

Mais que serait la Caroline du Nord sans sa côte sablonneuse réchauffée par le Gulf Stream, avec ses plages immaculées, ses dunes immenses, ses phares dont l’historique Cape Hatteras Lighthouse et ses Outer Banks, ce mince cordon d’îles-barrières de plus de 200km de long ? Ou encore sans ses hautes montagnes, telles les pittoresques Great Smoky Mountains, rendez-vous des amateurs de plein air du pays ?

 

Après concertation, nous décidons d'aller visiter le battership North Carolina.

Le USS North Carolina (BB-55) est un cuirassé de classe North Carolina appartenant à l’US Navy. Il est particulièrement connu pour sa participation dans le théâtre Pacifique (bataille de Guadalcanal) durant la Seconde Guerre mondiale, notamment en protection des porte-avions.

Après son désarmement, il fut transformé en navire musée à Wilmington en Caroline du Nord. Il est classé National Historic Landmark depuis 1986.          

USS North Carolina


USS North Carolina


Autres noms

Showboat

Type

Cuirassé de classe North Carolina

Histoire

A servi dans

 United States Navy

Commanditaire

US Navy

Chantier naval

New York Navy Yard

Commandé

1er août 1937

Lancement

13 juin 1940

Armé

9 avril 1941

Statut

Navire musée

Équipage

Équipage

1 880 hommes

Caractéristiques techniques

Longueur

222,1 m

Maître-bau

33 m

Tonnage

35 000 tonnes

Vitesse

28 nœuds

Caractéristiques militaires

Armement

9 canons de 406 mm
20 canons de 127 mm
Mitrailleuses anti-aérienne

Électronique

radar CXAM-1

Aéronefs

3

 

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Amarré dans la dignité calme et la majesté du Battleship NORTH CAROLINA,à travers le fleuve du centre - ville de Wilmington, fait signe aux visiteurs de se promener ses ponts. Imaginez la vie quotidienne et le combat farouche son équipage face dans le théâtre du Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale.

De toute notre nation , ils sont venus, les jeunes gens qui avaient grandi dans le creuset de la Grande Dépression et maintenant déterminés à servir leur pays dans son temps de besoin. Ce sont les hommes dont les histoires que vous rencontrerez à travers leurs histoires orales, des photographies et des souvenirs que vous rencontrez le navire et les expositions.

Remontez dans le temps et laisser l' histoire vivante à travers les histoires des équipages. Découvrez et construire votre connexion personnelle en dirigeant le navire, à partir de ses moteurs ou même tirer les canons. Le Battleship NORTH CAROLINA Il est votre expérience.

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 Un avion de l'époque.

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Il avait besoin d'une rampe de lancement pour pouvoir s'envoler.

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Au retour de sa mission, il devait amérir près du navire, le pilote devait sortir de son cockpit et attacher le treuil pour se faire gruter à bord.On imagine la scène par gros temps et sous les combats!....Un vrai sport.

 

Lorsque la quille CAROLINE DU NORD a été posée en Octobre 1937 au New York Navy Yard, Brooklyn, New York, elle a été le premier navire de guerre à être construit en seize ans. Elle est devenue la première de dix cuirassés rapides à se joindre à la flotte américaine dans la Seconde Guerre mondiale. CAROLINE DU NORD (BB 55) et son navire jumeau, WASHINGTON (BB 56), comprennent la CAROLINE DU NORD Classe. les suivants ont été le DAKOTA Classe SUD - DAKOTA DU SUD (BB 57), INDIANA (BB 58), MASSACHUSETTS (BB 59), et ALABAMA (BB 60) - et la classe IOWA - IOWA (BB 61), NEW JERSEY (BB 62 ), MISSOURI (BB 63), et WISCONSIN (BB 64).

Au moment de sa mise en service le 9 Avril 1941, elle a été considérée comme la meilleure arme de la mer dans le monde. Armés de neuf 16 pouces / 45 canons de calibre dans trois tourelles et vingt 5 pouces / 38 canons de calibre dans dix montures jumelles, NORTH CAROLINA prouvé une plate-forme d'armes redoutables. Son complément en temps de guerre est composée de 144 officiers et 2195 hommes de troupe, dont environ 100 Marines.

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Un tireur d'élite.....

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Pendant la Seconde Guerre mondiale, NORTH CAROLINA a participé à chaque offensive navale dans la zone des opérations du Pacifique et a gagné 15 étoiles de bataille. Dans la bataille de l'Est de Salomon en Août 1942, anti-aérienne du barrage du cuirassé a contribué à sauver l'entreprise de transports, établissant ainsi le rôle principal du cuirassé rapide en tant que protecteur de porte-avions. L'un de ses pilotes Kingfisher effectué héroïquement pendant la grève sur Truk quand il a sauvé dix aviateurs de la Marine abattu le 30 Avril 1944. En tout, CAROLINE DU NORD effectué neuf bombardements de rivage, a coulé un troopship ennemi, détruit les avions au moins 24 ennemis, et a aidé à abattre beaucoup plus. Ses canons anti-aériens ont aidé à arrêter ou gêner les scores des attaques sur les porte-avions. Elle a fumé plus de 300.000 miles. Bien que les annonces radio japonais ont demandé six fois que NORTH CAROLINA avait été coulé, elle a survécu à de nombreux appels à proximité et quasi-accidents avec un seul coup quand une torpille japonaise a claqué dans la coque du cuirassé le 15 Septembre 1942. Une réponse rapide de la part de l'équipage a permis à la puissant navire de suivre avec la flotte. À la fin de la guerre, le navire a perdu dix hommes en action et a eu 67 blessés.

Après avoir servi comme navire de formation pour les aspirants, NORTH CAROLINA a été désarmé 27 Juin 1947 et placé dans la flotte de réserve Inactif à Bayonne, New Jersey, pour les 14 prochaines années. En 1958, l'annonce de sa mise au rebut imminente a conduit à une campagne échelle de l'État par les citoyens de la Caroline du Nord pour sauver le navire des grattoirs torches et la ramener à son état d'origine. La campagne Save Our navire (SOS) a réussi et le cuirassé est arrivé à son poste d'amarrage actuel le 2 Octobre 1961. Elle a été consacrée le 29 Avril 1962, le mémorial de l'Etat à ses anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale et les 11.000 Caroline du Nord qui sont morts pendant la guerre ...

 

Lors de la visite, on accède :

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la cuisine : chaque jour, on fabriquait 1600 pains pour 3 repas par jour pour 2200 hommes.

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Une table inox, le rêve de Doudou le patissier.

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Une éplucheuse à patates.

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la salle des machines

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la salle de l'office religieux

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Une chambrée

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le bloc opératoire

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la réserve d'obus prêts à l'emploi

 

Ce fut une très belle découverte qui nous a fait plonger dans l'histoire de la marine américaine. La visite est très intéressante et nous avons appris quantité de choses sur la vie à bord de cet impressionnant navire de guerre, véritable ville flottante avec plus de 2200 hommes à bord.Il a servi durant la seconde guerre mondiale dans le Pacifique et a remporté 15 batailles.

 

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Nous n'avons hélas pas eu assez de temps pour visiter également Airlie Gardens, de magnifiques jardins et l'historic district de Wilmington avec notamment le manoir Bellamy. Le timing est difficile a évalué en fonction de la route (en miles), de la limitation de vitesse encore plus réduite que chez nous et du temps qu'on passe pour les visites. Cela nous donnera peut-être l'occasion de revenir dans ce coin là dans quelques années.

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13 juillet 2016

JOUR 9 - LE 11 JUIN 2016 - SHENANDOAH NP-CHARLOTTESVILLE-MONTICELLO-RICHMOND

Nous quittons le parc pour Charlottesville, située à moins de 40km.

Charlottesville est une ville indépendante de l'État de Virginie aux États-Unis, située dans le comté d'Albemarle, dont elle est le siège. Selon le recensement de 2010, elle compte 43 475 habitants. Elle est le siège de la prestigieuse Université de Virginie. Thomas Jefferson y vécut jusqu'à sa mort dans sa demeure dénommée Monticello.

Petite ville très agréable et très appréciée pour sa qualité de vie et pour ses charmantes rues piétonnes en centre-ville, Charlottesville se situe à 110km à l'ouest de Richmond, à proximité des Appalaches et du Parc National de Shenandoah.

Charlottesville se situe au centre du Commonwealth de Virginie, sur les rives de la Rivanna, un affluent de la James River. Elle fut fondée en 1762, le long d'une route de commerce appelée "Three Notched Road" (aujourd'hui l'U.S. Route 250) menant de Richmond à la Grande Vallée Appalachienne. Son nom est un hommage à Charlotte de Mecklembourg-Strelitz, épouse du roi George III du Royaume-Uni.

Durant la guerre d'indépendance américaine, l'armée de la Convention (britanniques) y fut basée de 1779 à 1781. Le 4 juin 1781, Jack Jouett, héros de la Révolution américaine, prévint les représentants de la Virginie, réunis à Monticello, de l'arrivée imminente de Banastre Tarleton, leur permettant ainsi d'y échapper de peu.

Contrairement à la plupart des communes de Virginie, Charlottesville fut épargnée par la Guerre de Sécession. La seule bataille à s'y dérouler fut l'escarmouche de Rio Hill, durant laquelle George Armstrong Custer fut repoussé par la milice locale confédérée. La ville fit plus tard sa reddition pour éviter d'être brulée.

La première église noire de Charlottesville fut fondée en 1864. Auparavant, il était interdit aux Noirs d'avoir leurs propres lieux de culte, même s'ils pouvaient fréquenter les églises blanches.

Charlottesville abrite les bureaux du National Radio Astronomy Observatory, l'observatoire McCormick ainsi que le CFA Institute.

Le "National Ground Intelligence Center" (NGIC), un centre de renseignements scientifiques et techniques sur les forces au sol étrangères, est au nord de la ville.

 

Une étape importante lors d'une découverte de la Virginie : Monticello, la maison à laquelle Thomas Jefferson, troisième président des Etats-Unis, consacra ses talents d'architecte. Une belle demeure, inscrite par l'UNESCO au Patrimoine Mondial de l'Humanité.

Un saut dans le temps, un cours magistral d'architecture, et une découverte intimiste de cet homme aux multiples talents, qui plaça "la vie, la liberté et la poursuite du bonheur" en tête des droits humains fondamentaux. Une visite à ne pas manquer, à Charlottesville, au cœur des vertes collines de Virginie, celle de la demeure d'un des "Pères fondateurs" de l'Amérique : Thomas Jefferson.

Troisième président des Etats-Unis (de 1801 à 1809), successeur à ce titre de Georges Washington et de John Adams, homme d'Etat aux idées inspirées des Lumières, Thomas Jefferson naquit en Virginie en 1743. Epris de sciences, de culture et de politique, il fut architecte, inventeur, philosophe, écrivain, en plus d'exercer, au cours de deux mandats successifs, les plus hautes fonctions politiques à la tête du pays.

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Sa maison, la maison de ses rêves, il la construisit après l'incendie du manoir familial, quarante années durant, entre 1769 et 1809, ajoutant progressivement, améliorant, en fonction de son temps et de ses disponibilités financières.

Monticello, en termes de surface et de luxe, est très loin des palaces d'aujourd'hui. La belle maison de style néo-classique reste d'une taille raisonnable, bien loin des châteaux de milliardaires qui apparurent tant sur la côte Est qu'en Californie au cours du 19e siècle.

Thomas Jefferson y vécut toute sa vie, exception faite de la période qu'il passa à la Maison Blanche. Entourée de ses terres et des plantations familiales, Monticello était une demeure rurale. Celle d'un "gentleman farmer" . 

Philosophe, inspiré des Lumières, humaniste, Jefferson n'en eut pas moins des esclaves pour travailler dans sa propriété, comme en avaient eu ses parents, ses grands-parents et plusieurs générations avant eux. Jefferson se pencha pourtant sur la question et, en 1800, rédigea un projet pour l'abolition de l'esclavage.  L'idée resta sans écho auprès de ses contemporains : il faudra attendre encore un peu plus d'un demi-siècle pour qu'elle s'impose au regard de la constitution.


A Monticello, Jefferson vit avec son épouse Martha, dont il aura six enfants. Seulement deux arriveront à l'âge adulte. Martha mourut en 1782 en donnant naissance à son sixième enfant. Veuf inconsolable, n'envisageant même pas de se remarier, Jefferson aura ensuite neuf autres enfants avec une des esclaves de Monticello.

Et lorsqu'il sera président, c'est sa fille Martha qui sera appelée à gérer la Maison Blanche, occupant ainsi le rôle de "première dame". 

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Une construction harmonieuse et raffinée, de dimensions modestes, longuement et progressivement murie, conforme à l'esprit du Jefferson philosophe, inspirée tant de l'architecture romaine classique que de celle de la Renaissance et d'Andrea Palladio.


La maison telle qu'on la visite aujourd'hui a bien entendu évolué au fil des années, des décennies et des presque deux siècles écoulés depuis la mort de Jefferson. Souvent rénovée, parfois négligée, durant les périodes de guerre ou de crise économique, elle reste cependant la seule maison aux Etats-Unis inscrite (depuis 1987) à la liste UNESCO du Patrimoine Mondial de l'Humanité.

Après la mort de Jefferson, ses deux enfants survivants, Martha et son frère Thomas, furent contraints de vendre Monticello, bien au-dessous de sa valeur, pour éponger les dettes de leur père. La propriété passa ainsi entre les mains d'un pharmacien qui échoua dans son projet d'y élever des vers à soie, ne la garda que deux ans et la revendit à un officier de marine admirateur des idées de Jefferson, qui lui même la céda à ses descendants.  Ce n'est qu'en 1923 que ses héritiers la vendirent à la "Fondation Thomas Jefferson" qui en est désormais propriétaire.

On y découvre avec émerveillement l'organisation des pièces, certaines octogonales, leur répartition, le mobilier (que l'on estime d'origine à 60 %) et les innovations domestiques et idées originales pour l'époque mises en place par un Jefferson l'inventeur, à l'esprit toujours en ébullition.

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Il lui fallut 40 ans pour faire naître la maison de ses rêves, achevée en 1809. Il déclara : « Je ne suis heureux nulle part ailleurs ni dans aucune société, et tous mes souhaits prennent fin là où, je l’espère, mes jours prendront fin : à Monticello ». Aujourd’hui, c’est la seule demeure du pays inscrite au patrimoine mondial de l’humanité. Cet édifice de style néoclassique romain était l’élément central d’une plantation de 2000 ha où travaillaient 150 esclaves. Un passé compliqué pour un homme qui affirma dans la déclaration d’indépendance que « tous les hommes sont créés égaux » alors qu’il était esclavagiste et qu’il est probable qu’il ait eu des enfants avec l’une de ses esclaves, Sally Hemings. 

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Au sommet de sa colline, la villa s'intègre à un ensemble rural largement arboré : chênes séculaires, érables, tilleuls, tulipiers, magnolias, un caféier du Kentucky et un peu plus loin une allée de saules pleureurs. Et de part et d'autre de la maison, de longues terrasses de bois, au plancher rouge, sur lesquelles sont posées des plantes exotiques en pots.

En contrebas, un vaste jardin potager, sur un espace tout en en longueur dominant la plaine. Jefferson, jardinier et scientifique, y cultiva et étudia plus de 250 variétés de plantes, appartenant à 70 espèces différentes, dont certaines méconnues aujourd'hui. Au plaisir de la botanique s'ajoutait ainsi la satisfaction de nourrir sa famille et ses invités avec des produits frais cultivés "à la maison".

Un jardinier à plein temps, assisté de stagiaires pendant les périodes de vacances, continue aujourd'hui à entretenir le jardin de Thomas Jefferson. Les légumes produits sont dégustés lors de certains événement organisés à Monticello, ou offerts aux employés de la propriété.

Mais n'oublions pas les fruits, dont Jefferson étudia quelque 150 variétés. Le verger se trouve au sud de la propriété, juste au-dessous du jardin potager. On y dénombrait quatre-cents arbres fruitiers, deux petites vignes, ainsi qu'un secteur consacré aux baies : groseilles de divers types, framboises, myrtilles ou mûres...

Quant au jardin de fleurs, et de plantes aromatiques, il ne survécut pas à la disparition du maître de maison. On sait que plus d'une centaine d'espèces y étaient cultivées et étudiées, et que Thomas Jefferson recevait chaque année un colis provenant du Jardin des Plantes à Paris, contenant non moins de sept cents variétés de graines.

Ce n'est qu'à partir de 1939 que ce jardin de fleurs fut reconstitué par un groupe de passionnés, à partir des plans dessinés par Jefferson lui même, retrouvés dans les archives de la maison.

Nous assistons Didier et moi à une visite guidée en anglais très intéressante sur l'esclavage dans le domaine de Thomas Jefferson. 

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  Jefferson mourra à Monticello, âgé de 83 ans, le 4 juillet 1826. Etonnants concours de circonstances : sa disparition survient 50 ans jour pour jour après la signature de la Déclaration d'Indépendance (4 juillet 1776), dont il fut un des principaux auteurs; et le même jour, s'éteint aussi un autre signataire majeur de cet acte fondateur des Etats-Unis, son ami et prédécesseur à la Maison Blanche, John Adams.

Jefferson est enterré au cimetière de Monticello, à quelques centaines de mètres en contrebas de la maison. Sur le monument funéraire, l'épitaphe écrite par Jefferson lui-même, mentionne la Déclaration d'Indépendance mais ne fait aucune référence à son rôle de président des Etats-Unis.

 

Après cette visite instructive, nous reprenons la route pour Richmond.

Richmond, capitale de la Virginie, est située à 160 km au sud de Washington, dans la partie centrale de l’Etat, entre littoral et contreforts montagneux.Sur un site autrefois occupé par les Indiens Powhatan les premiers colons, négociants en fourrures et en tabac, arrivèrent dès 1607. 

Richmond est ainsi l‘une des villes les plus anciennes des Etats-Unis. Capitale d’Etat depuis 1782, elle fut aussi capitale des Etats confédérés durant la Guerre de Sécession.

Richmond fut la capitale du Commonwealth de Virginie à partir de 1780, et c’est bien la seule chose qui n’ait pas changé. En effet, la ville est en proie à une redéfinition constante de sa culture : ville du sud chaleureuse et accueillante, elle fait partie aussi de l’environnement international du corridor nord-est. Mieux vaut peut-être abandonner cette dichotomie et voir en Richmond la ville la plus nordique du Nouveau-Sud, à la fois traditionnelle et internationale (avec un haut niveau d’études), mais aussi marquée par des inégalités et des tensions sociales.

C’est une jolie ville, dont les rangées de maisons en briques rouges et en grès semblent moins guindées que celles du nord-est. L’histoire y est omniprésente, parfois controversée : c’est à Richmond que le patriote Patrick Henry prononça sa fameuse phrase « give me Liberty, or give me Death », mais c’est aussi là que les confédérés esclavagistes établirent leur capitale. Aujourd’hui, étudiants et jeunes professionnels apportent un peu de fraîcheur à la « River City ».

En grande partie détruite vers la fin du conflit fratricide, la ville a tout de même conservé quelques trésors architecturaux comme le capitole d’Etat, construit sur des plans de Thomas Jefferson, dans un style palladien et inspiré de la Maison Carrée de Nîmes. Plusieurs fois rénové, doté au début du 20e siècle d’une aile droite et d’une aile gauche, il reste malgré tout un bâtiment historique, fidèle aux plans de Jefferson.

 

13 juillet 2016

JOUR 8 - LE 10 JUIN 2016 - SHENANDOAH NATIONAL PARK

Aujourd'hui,nous décidons de partir en balade dans le parc pour la journée alors que Véro et Eric restent pour flâner autour du bungalow, car Véro a eu la migraine toute la journée d'hier et est fatiguée.

Le parc national du Shenandoah est une des destination préférées de l'Est des Etats-Unis. Paradis de la randonnée, il constitue un poumon vert où la population de l'Est américain vient se ressourcer et oublier les tensions propres à la vie urbaine. Dès octobre, nombreux sont ceux qui parcourent en voiture la Skyline-drive pour admirer les couleurs de l'automne.

Le parc de Shenandoah - « Fille des Étoiles», pour les Indiens - se situe approximativement au milieu de la chaîne des Appalaches dans l'un des plus beaux sites des Blue Ridge Mountains,  partie orientale de la chaîne. Le parc, long et étroit, s'étend sur environ 75 miles, suivant une direction nord-sud.

Près des grandes villes de l'est, et à moins de 75 miles de Washington DC, il reçoit chaque année plus d'un million de visiteurs.

La plupart des promeneurs empruntent en voiture la large voie panoramique Skyline Drive qui traverse le parc en direction du sud-ouest et permet de découvrir près de soixante sommets montagneux, généralement coiffés d'une brume de couleur bleuâtre, d'où le nom de Blue Ridge . 

Les 167 km de cette route des crêtes sont jalonnés de  points de vue saisissants (plus de soixante-dix) qui dominent de majestueuses vallées et des collines bombées couvertes de sapins et d'épicéas. 

Des pistes bien entretenues (le parc en possède 500 miles, dont 100 sur le célèbre Appalachian trail) longent des cascades et des torrents bouillonnants qui forment de petits bassins naturels où la truite semble attendre le pêcheur.

Le Shenandoah n'a pas toujours été ce havre de grâce. Du milieu du 18e siècle jusqu'au début du 20e, ses hauteurs ont abrité des populations isolées, qui pratiquaient péniblement l'élevage des porcs, fabriquaient de l'eau-de-vie de contrebande et se chassaient le gibier local. L'appauvrissement progressif de leurs terres les incita à chercher une vie plus prospère dans les vallées et ils abandonnèrent la région aux compagnies forestières.

Mais la création du parc national mit rapidement un frein aux opérations de déboisement et bientôt la nature effaça toute trace des anciens habitants. La végétation recouvrit les murs de pierre, les barrières et les clôtures de barbelés rouillés. Les racoons, les opossums, les écureuils et les oiseaux chanteurs reparurent et le décor retrouva dès lors tout son pittoresque. 

Le parc national de Shenandoah fut établi en 1935 avant l'ère des gratte-ciel et des voyages aériens, dans le but de donner à des millions de vacanciers, la possibilité de s'évader vers les sommets.

D'entrée de jeu, les planificateurs du parc national misant sur la popularité nouvelle de l'automobile ont décidé que la principale attraction de Shenan doah serait la Skyline Drive ( la route des crêtes), sur laquelle les automobilistes pourraient profiter à loisir de la traversée des monts Blue Ridge et s'émerveiller des magnifiques vues qui la ponctuent. La construction de la Skyline Drive commença avant même que le Congrès n'établisse le parc national.

Constitué de plus d'un millier de parcelles de terrain, Shenandoah était à ses débuts un ensemble disparate de forêts, de champs, de vergers et d'exploitations familiales. En 1976, le Congrès a classé plus de 40% du parc aire de nature sauvage, accordant ainsi à cette précieuse ressource, le plus haut niveau de protection.

La ronde des saisons dans le parc :

Le printemps arrive chez nous à une date relativement fixe; ici, il gravit le flanc des montagnes au rythme de 100 pieds/30m par jour, débutant en mars avec la floraison de l'érable rouge, de l'hépatique et de l'amélanchier. Les tamias rayés et les marmottes quittent leurs terriers. Point de feuillage sur les arbres des sommets avant fin mai. Les fleurs sauvages s'épanouissent en avril et en mai et le trille blanc tapisse le sol de la forêt. Les azalées roses fleurissent fin mai, le kalmia à feuilles larges en juin. Les oiseaux migrateurs au plumage coloré sont de retour. L'aspect du parc, différent chaque saison, est une raison supplémentaire d'y revenir.

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le kalmia s'épanouit et embaume les sous-bois en juin. DSCN2745

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L'été drape les crêtes et vallées d'un manteau vert profond. Les moqueurs-chats, passerins indigo, pinsons aux yeux rouges et autres oiseaux font leur nid. Faons et oursons sortent, explorent et apprennent. Les fleurs sauvages prolifèrent à mesure que l'été s'installe, recouvrant le bord des sentiers et les espaces découverts à la fin de l'été.

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Il est gros celui-là, mais après nous avoir respiré (un ours a un odorat 7 fois plus développé qu'un chien) et repéré, il continue à vaquer à sa recherche de nourriture en grattant le sol, et nous on le comtemple....DSCN2748

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Le grand pic frappe les troncs des arbres dans un va-et-vient ultra rapide, style marteau-piqueur.

 

Dès que fraîchissent les journées, en automne, les feuilles prennent des couleurs flamboyantes, généralement à l'apogée de leur splendeur entre le 10 et le 25 octobre. Parmi les migrations d'oiseaux vers le sud, un grand nombre d'éperviers qui longent la crête.

Avec ses jours de temps clair et ses arbres dénudés, l'hiver permet au visiteur de jouir de panaramas dégagés. C'est aussi l'époque où les cascades se figent en scuclptures d'une splendeur irréelle. Les saisons et les couleurs changent; les oiseaux chanteurs, éperviers et monarques migrateurs viennent et repartent. Les chevreuils, ours et autres résidents permanents du parc s'adaptent aux saisons.

 

Nous faisons plusieurs circuits pour découvrir ce magnifique parc :

- Dark Hollow Falls,

- Hawkskill Moutain,

- Stony Man Summit,

- Rose River Falls,

soit environ quelques 18.5km de nature à l'état pur. Nous voyons une biche et son faon, des tics et tacs rayés, un gros père ours de taille tout à fait respectable, une chouette blanche et entre-aperçu un bébé ours qui grimpait à un arbre. Nous étions accompagnés par divers chants d'oiseaux et le bruit de belles cascades. Nous n'avons pas vu passer la journée dans le décor superbe et regrettons qu'il faille déjà repartir demain....mais nous devons poursuivre notre périple.

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Nous finissons la journée tous les quatre en se racontant nos "rencontres aminales" et terminont la soirée avec un cocktail et de la musique locale.

12 juillet 2016

JOUR 7 - LE 9 JUIN 2016 - GETTYSBURG - SHENANDOAH NATIONAL PARK

Le matin, après les champs de bataille de la veille, nous continuons notre visite par le cyclorama qui retrace les "fameux 3 jours" en sons et en lumière, ainsi que le musée.

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Nous reprenons la route et nous dirigeons vers la Shenandoah Valley. Le paysage change, devient plus boisé et plus montagneux.

D’après la légende, Shenandoah vient d’un mot amérindien signifiant “la fille des étoiles”. Quoi qu’il en soit, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une région divine, l’une des + belles des EU. La vallée de 322km et ses Blue Ridge Mountains sont truffées de merveilles, des petites villes et vignobles aux terrains de bataille et aux grottes. C’était autrefois  la frontière occidentale de l’Amérique coloniale et elle était occupée par des colons écossais et irlandais qui avaient été chassés des Highlands.Front Royal est l’extrémité nord de la Skyline Drive qui traverse le Shenandoah Park.

Nous voici dans l'état de Virginie.

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Surnommée le "Vieux Dominion", la Virginie est un Etat gracieux, façonné par l'histoire. Située au milieu du littoral atlantique, voisin de Washington DC, à mi-chemin entre New York et la Floride, la Virginie s'étend de la côte jusqu'aux Blue Ridge Mountains, aux Appalaches et aux monts Allegheny.Etat historique du  Sud, la Virginie est l’une des 13 colonies d’origine. La première implantation européenne y fut fondée dès 1584 par le navigateur britannique Walter Raleigh, dont l’actuelle capitale porte le nom.

Mais la première colonie permanente sur ce territoire fut fondée en 1607, il y a donc un peu plus de quatre siècles, à Jamestown, sur la rive nord de la James River. La colonie, après des premières années très difficiles, allait finalement connaître une grande prospérité grâce à la culture du tabac, puis à l’importation de travailleurs originaires d’Afrique : les premiers esclaves en terre américaine.

Etat des grandes plantations, des belles demeures classiques, de la production de tabac, le "Vieux Dominion" fut une des premières colonies à se soulever contre la couronne d’Angleterre.

Avant d’être l’Etat tel qu’on le connaît aujourd’hui, 10e Etat à avoir adhéré à l’Union (le 25 juin 1788), ce que l’on appelait autrefois la "Virginie" était un territoire beaucoup plus vaste, s’étendant sur les actuels Virginie de l’Ouest, Ohio, Kentucky et Tennessee, et jusqu’à l’Illinois.

La Virginie est la terre natale de huit présidents américains : Georges Washington, Jefferson, Madison, Monroe, Harrison, Tyler, Taylor et Woodrow Wilson.

S'étirant du littoral atlantique, à l’est, aux Appalaches, à l’ouest, l’Etat  rejoint par sa pointe nord Washington DC, la capitale fédérale des Etats-Unis, dont les quartiers d’habitation s’étendent en partie sur la Virginie, en partie sur le Maryland.

Banlieue de Washington, le nord de la Virginie est  la région la plus densément peuplée, avec les villes d’Alexandria, d’Arlington, de Vienna, de Fairfax ou de Springfield.

La pointe ouest de l’Etat s’étend vers la vallée de la Shenandoah (et le Shenandoha National Park) et les Blue Ridge Mountains. Une fantastique région de grands espaces forestiers et montagneux pour les amateurs de belles randonnées et de nature.

A l’est, la Virginie étend ses plages de sable, très appréciées des citadins en été, sur le littoral de l’Océan atlantique.


Richmond, la capitale de la Virginie, est située à 160 km au sud de Washington, dans la partie centrale de l’Etat, entre littoral et contreforts montagneux. Sur un site autrefois occupé par les Indiens Powhatan les premiers colons, négociants en fourrures et en tabac, arrivèrent dès 1607. Richmond est ainsi l‘une des villes les plus anciennes des Etats-Unis. Capitale d’Etat depuis 1782, elle fut aussi capitale des Etats confédérés durant la Guerre de Sécession. 

En grande partie détruite vers la fin du conflit fratricide, la ville a tout de même conservé quelques trésors architecturaux comme le capitole d’Etat, construit sur des plans de Thomas Jefferson, dans un style palladien et inspiré de la Maison Carrée de Nîmes. Plusieurs fois rénové, doté au début du 20e siècle d’une aile droite et d’une aile gauche, il reste malgré tout un bâtiment historique, fidèle aux plans de Jefferson.

C'est à Richmond, dans l'église St John, la plus ancienne église de la ville que le patriote, Père fondateur, et partisan farouche de l’Indépendance, Patrick Henry, lança son poignant discours "la liberté ou la mort".

Le Musée des Confédérés et la White House of the Confederacy, une belle demeure "antebellum" qui fut le quartier général du futur président Jefferson Davis, mettent en lumière le point de vue Sudiste de la Guerre de Sécession.

En bordure de la James river, dans les bâtiments industriels en ruine, conservés sous le nom d’American Civil War Center, a été installée, en hommage à Abraham Lincoln, une statue le représentant avec son fils Robert Todd Lincoln.


Williamsburg
A 80 km au sud-est de Richmond, Williamsburg, la capitale restaurée de la Virginie coloniale, recrée de façon authentique l'époque ou l'Amérique émergeait pour la première fois en tant que nation. On y découvrira l’historique Capitole, le palais de Justice, le palais du Gouverneur, la prison, la Raleigh Tavern et d'autres bâtiments, boutiques, échoppes ou maisons individuelles entourées de leur petit jardin, restituant fidèlement l’atmosphère d’une colonie américaine au 18e siècle.


Charlottesville
Petite ville très agréable et très appréciée pour sa qualité de vie et pour les charmantes rues piétonnes de son centre-ville, Charlottesville se situe à 110 km à l'ouest de Richmond, à proximité des Appalaches et du Parc National du Shenandoah.
C’est là que Thomas Jefferson construisit sa magnifique demeure de  Monticello, aujourd’hui lieu de pèlerinage national : une construction à trois étages, comprenant 35 pièces, parfait exemple de l'architecture classique américaine. Féru d'architecture, Jefferson consacra toute sa vie à construire, aménager et développer la demeure et ses jardins. Il y mourut le 4 juillet 1826, 50 ans jour pour jour après avoir signé la Déclaration d'Indépendance.

Charlottesville conserve aussi la chambre du poète Edgar Allan Poe à l'Université de Virginie, prestigieux établissement qui reçut aussi William Faulkner, Gertrude Stein, Julien Green et Truman Capote.

Skyline Drive
Dans les Blue Ridge Mountains de Virginie, la Skyline Drive, longue de 170 km et qui traverse dans toute sa longueur le Shenandoah National Park, est peut-être la route panoramique la plus spectaculaire de l'Est des Etats-Unis.

Le parc de Shenandoah est l’un des parcs nationaux les plus spectaculaires du pays. La nature y est en constante activité : au printemps et en été, on assiste à une explosion de fleurs sauvages, et en automne, les arbres se parent de couleurs éclatantes, avant de laisser place à l’hiver et à une période d’hibernation froide et spendide. Il n’est pas rare de voir un cerf de Virginie (là, on a rien vu). Avec un peu de chance, vous apercevrez un ours noir, un lynx ou un dindon sauvage. Et là, je confirme, il y a plein de petits nounours, et même des gros. La preuve est là sous vos yeux.....et à certains, on peut même faire des câlins!....

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Nous nous installons dans notre petit bungalow dans la nature et décidons de faire une première petite balade de reconnaissance, et là nous voyons des bichettes.

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Notre bungalow, rustique mais sympa.

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Les sommets ont toujours exercé sur l'homme un attrait irrésistible : contempler des paysages s'étendant à perte de vue, mesurer l'immensité de notre monde, sucite en nous un émerveillement mêlé d'humilité et d'inspiration.

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11 juillet 2016

JOUR 5 ET JOUR 6- LE 7 JUIN 2016 et LE 8 JUIN 2016- LANCASTER-GETTYSBURG

Ce matin, nous quittons NY pour aller nous aérer dans la campagne de la Pennsylvanie.

La Pennsylvanie est un des principaux Etats industriels et miniers du pays. Mais c'est aussi et surtout l'Etat "Clef de voûte", le véritable lieu de naissance des Etats-Unis, le site d'une bataille cruciale de la Guerre de Sécession, l'Etat d'où s'est répandue en Amérique la coutume des arbres de Noël. Fondée en 1681 par le Quaker anglais William Penn, la Pennsylvanie fut appelée Birthplace of the nation en raison du rôle primordial qu'elle joua durant la Révolution américaine.


Philadelphie est le "Berceau de la Nation", l'imposante métropole située entre les rivières Delaware et Schuylkill, Philadelphia fut autrefois la capitale des premiers Etats de l'Union.Fondée en 1682 par le Quaker anglais William Penn, la ville fut baptisée du nom de l'ancienne cité biblique de Philadelphia. Elle atteint au 18e siècle son âge d'or économique et culturel. Siège du premier Congres américain à partir de 1774, la ville devint le principal foyer politique à l'époque de la Révolution.

La Déclaration d'Indépendance fut signée le 4 juillet 1776 dans la Salle des Assemblées du gracieux bâtiment de briques d'Independence Hall où se rencontrèrent Thomas Jefferson, Benjamin Franklin et les signataires du document. La mythique Liberty Bell, la Cloche de la Liberté, aujourd'hui fêlée, et dont on dit qu'elle fut la première à sonner après la Déclaration d'Indépendance, y est toujours exposée. Benjamin Franklin (1706-1790) est enterré dans le cimetière de la Christ Church, au nord-est d'Independence National Historical Park.
De 1777 à 1788 Philadelphie retomba sous domination anglaise puis, de 1790 à 1800, elle devint la capitale des Etats-Unis d'Amérique.
Deux maisons typiques à visiter : Betsy Ross House où fut cousu le premier drapeau américain, et la maison d' Edgar Allan Poe, dans laquelle l'auteur du Scarabée d'Or écrivit ses oeuvres les plus célèbres.

Harrisburg est la capitale du « Commonwealth de Pennsylvanie »  depuis 1912, Harrisburg occupe une position centrale, nœud commercial de communication de l’Etat à quelque 160 kilomètres à l’ouest de Philadelphie. En Bordée par la Susquehanna River, la cinquième ville de l’Etat par sa population, est entourée d’une plaine agricole fertile.Construit entre 2002 et 2006 sur l’emplacement de l’ancien capitole par l’architecte Joseph Huston dans un style « renaissance italienne » l’impressionnant capitole d’Etat est surmonté d’un dôme haut de 83 mètres, inspiré de celui de la basilique Saint-Pierre de Rome. A Harrisburg se tient une fois par an, en Janvier, le Pennsylvania Farm Show, plus grand évènement agricole couvert des Etats-Unis. Une bonne occasion pour se plonger dans la culture rurale de l’Amérique, avec des présentations d’animaux champions, des concours de dance, de la musique rock and country et une fantastique offre des spécialités gastronomiques régionales

Lancaster
A 90 km à l'ouest de Philadelphie se trouve Lancaster, dans le « Dutch country ».
Les sectes Amish (les «gens simples») et Mennonite, originaires de Suisse et d'Allemagne, poussées par leurs profondes convictions religieuses et leur refus du «monde moderne», s'y établirent dès 1709 pour cultiver la terre.
Leurs membres, estimés aujourd'hui à 150 000 aux Etats-Unis, s'habillent encore comme il y a trois siècles, et préfèrent les chevaux aux machines pour travailler la terre.
Visitez l'Amish Farm and House, où les membres de la communauté présentent un aperçu de leur mode de vie. Le marché central de Lancaster regorge de produits culinaires et d'artisanat Amish.
Une des attractions les plus appréciées de la région, est la découverte des "Covered bridges", les ponts couverts de Lancaster.


Gettysburg

A moins d'une heure de route au sud-ouest de la capitale Harrisburg se trouve Gettysburg, où s'affrontèrent, lors de l'une des plus grandes batailles de la Guerre de Sécession, les armées de l'Union et de la Confédération.Cette lutte sans merci coûta la vie à plus de cinquante-mille hommes. Abraham Lincoln y prononça, le 19 novembre 1863, l'émouvant discours baptisé Gettysburg Address.

 

Les garçons partent chercher la voiture réservée depuis la France et galèrent pour rentrer dans la circulation de NY. Nous quittons Big Apple par le Holland Tunnel pour sortir de cette ville tentaculaire. 

Nous visitons la région de Lancaster avec ses ponts couverts. 

Une des attractions les plus visitées dans la région de Lancaster est le tour des « covered bridges » ( ponts couverts).
Des conseils avant de se lancer dans cette recherche qui peut être ardue, car les ponts sont souvent au fond de vallons, dissimulés par la verdure et au bout de routes peu fréquentées.
A l’office de tourisme de Lancaster sur la route 30, demandez le trajet des ponts. Très bien présenté, il vous permettra de vous retrouver dans le labyrinthe des chemins de campagne au milieu des fermes amish ou mennonites.

Les « covered bridges » datent du 19e siècle et se trouvent dans de nombreuses régions et Etats des Etats-Unis (Ohio, Iowa, Vermont). On en trouve 29 dans la région de Lancaster. Si les ponts sont couverts c’est pour les faire durer plus longtemps. Un pont en bois non protégé peut durer entre 10 et 15 ans mais lorsqu’il possède des flancs et un toit, il peut durer entre 70 et 80 ans. Ils sont tous à sens unique et traversent des cours d’eau. Très pittoresques, à Lancaster, ils sont souvent entretenus par les Amish car certains sont très fréquentés comme celui de Weaver’s Mill.

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  Nous voyons quelques amish en traversant une jolie campagne bien verdoyante qui nous rappelle la Normandie.

Pour les visiteurs qui veulent vivre un des anachronismes les plus connus aux Etats-Unis, il faut venir dans cette région de Pennsylvanie et côtoyer deux groupes religieux totalement déphasés avec le monde moderne : les Amish et les Mennonites.

Les Amish sont surtout au sud de Lancaster county, autour des  villages de Kinzer, Strasburg, Paradise.

Les Mennonites se trouvent au nord de Lancaster près des villages de Ephrata, Intercourse (Le village le plus connu en Amérique puisque « intercourse » signifie « relation sexuelle» !!. Beaucoup de touristes choisissent d’envoyer à leurs amis des cartes postales de là avec cachet de la poste !!).


D’abord la différence entre les deux groupes et leur histoire respective. Le groupe le plus ancien est celui des Mennonites. En 1536, Menno  Simons, un prêtre catholique qui vivait en Hollande décida de joindre le mouvement Anabaptiste : cette secte s’était séparée de la religion catholique car elle pensait qu’un enfant ne pouvait pas être baptisé avant d’avoir pris conscience et consenti lui-même d’entrer dans cet ordre. Les Catholiques baptisent l’enfant à la naissance pour le protéger des affres de l’enfer s’il venait à mourir. Pour les Anabaptistes, c’était un peu une violation de la conscience. Un être humain ne pouvait être baptisé que s’il était consentant. Il devait donc avoir l’âge adulte ( seize ans chez les Anabaptistes). Les adeptes de Menno Simons devinrent les Mennonites.
  

Mais en 1693, une séparation se fait au sein du groupe lorsqu’un prêcheur mennonite, Jakob Ammann critique les Mennonites de dévier du dogme rigoureux que les premiers s’étaient imposés. Et le groupe émigre devant les persécutions aux Etats-Unis vers 1700.

Cette différence saute aux yeux lorsque vous êtes à Lancaster : les Amish sont surtout autour de la ville de Strasburg (nom tiré de la ville de Strasbourg, Alsace d’où partirent de nombreux Anabaptistes pour l’Amérique). Tous les villages environnants, Kinzers, New Providence abritent les fermes amish. Pour ceux qui veulent faire connaissance des Amish, il y a de nombreuses fermes ouvertes aux visiteurs avec visite de la ferme, de l’école à classe unique, promenade en buggie et repas avec les habitants.
  

Les fermes sont riches mais spartiates : pas d’électricité, pas de téléphone et la tenue vestimentaire est des plus stricte : noir ou bleu foncé, chapeau et coiffe. Les hommes mariés portent la barbe et les déplacements se font uniquement en charrette (buggie ou buggy). Ils n’ont pas d’église et les messes et sermons se font à tour de rôle chez l’habitant.
  

Les Mennonites sont plus ouverts et ont accepté d’intégrer dans leur mode de vie une part de modernisme : ils ont des voitures, utilisent électricité et téléphone et du matériel agricole moderne. Ils ont construit des lieux de culte qu’ils fréquentent assidument le dimanche. Leur tenue est moins austère car ils acceptent des couleurs pastel pour leurs habits. Vous les trouvez autour d’Ephrata et de Lititz. Cependant les deux communautés se mélangent avec leurs propriétés et il n’est pas rare de voir des familles Amish et Mennonites qui vivent côte à côte.
 
 Les Amish, à part l’agriculture et l’élevage des bovidés, sont d’excellents ébénistes. Les Mennonites se sont spécialisés dans la fabrication des quilts.
  

Dans les méandres de ces routes vicinales, les occasions de croiser des Amish dans les activités de leur vie courante sont nombreuses. Appréciez alors cette existence consacrée à Dieu, à l’agriculture et aux siens. Très famille, ils vivent très proches les uns des autres. Le dimanche, où la journée est passée chez les uns ou chez les autres, pour prier et lire les saintes écritures en vieil allemand, tout est fermé : leurs magasins, leurs restaurants. Mais vous les verrez se déplacer en groupe, à pieds, pour aller d’une ferme à l’autre. Le lendemain, c’est jour de lessive et les habits du dimanche sont alors accrochés à de longs fils pour sécher au soleil.  

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 Les tenues des Amish sont plutôt sombres : noir et bleu sombre. Celle des Mennonites sont plus colorées ( couleur pastel peu criantes) . Vous observerez la différence avec ce linge suspendu à l’extérieur. Les Menonnites peuvent posséder une ligne électrique qui alimente la maison et dehors une ou deux voitures. Mais toutefois près de la grange, il y aura le «  buggie » traditionnel qu’ils utilisent le dimanche pour se déplacer.

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Nous continuons notre route pendant 90km pour rejoindre Gettysburg, tristement célèbre pour sa bataille, qui fut un tournant décisif du conflit durant la guerre de Sécession, guerre civile américaine, et qui fit 51 000 victimes entre le 1er et le 3 juillet 1863 parmi les soldats de l'Union et de la Confédération.

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Abraham Lincoln prononce, lors de la cérémonie de consécration du champ de bataille, le 19 novembre 1863, ce discours de deux minutes qui restera ancré dans les mémoires : le célèbre Gettysburg Address

"Voici quatre-vingt-sept ans nos pères ont apporté sur ce continent une nouvelle nation, conçue dans la liberté et fondée sur la proposition que tous les hommes ont été créés égaux.Nous sommes aujourd'hui engagés dans une grande guerre civile, nous demandant comment cette nation ou n'importe quelle nation conçue sur de tels fondements peut endurer une telle chose. Nous voici sur un grand champ de bataille de cette guerre. Nous sommes venus pour en consacrer une partie en tant que lieu de repos final pour ceux qui y sont morts afin que vive la nation. Ceci nous pouvons le faire. Mais dans un sens plus large, nous ne pouvons pas consacrer, nous ne pouvons pas sanctifier cette terre. Les braves, vivants ou morts, qui ont lutté ici l'ont sanctifiée bien au-delà de ce que notre faible puissance pourrait y ajouter ou y enlever. Le Monde ne se souviendra ni bien, ni longtemps, de ce que nous disons ici, mais il ne pourra jamais oublier ce que ces hommes ont fait.

Mais c'est à nous, les vivants, à nous que revient la grande tâche : que pour ces morts que nous honorons, nous portions un amour plus fort à cette cause pour laquelle ils ont ici donné la dernière et pleine mesure de leur dévouement. Nous décidons ici avec ferveur que ces morts ne seront pas morts en vain, que cette nation verra renaître la liberté, et que le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ne disparaîtra pas de la terre."

 

 


 
  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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